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  • Salut Lili,

     

    Je suis heureuse de te prêter la maison pour cette semaine de vacances. je sais combien tu as besoin de te reposer et je suis certaine qu'ici tu trouveras le calme et l'apaisement. Elle est confortable et apaisante et j'espère accueillante. Tu peux t'installer dans la chambre de ton choix et je t'invite à profiter au mieux de tous les attraits qu'elle offre.

    Tu verras, le jardin est charmant à cette saison. Au grè du soleil, du vent ou de tes envies, tu pourras t’asseoir au creux des petits espaces aménagés. Tu pourras lire, dormir ou rêver, te laisser bercer par la douceur du temps. Si les soirées sont fraîches, ne manques pas de faire un feu dans la cheminé. Le crépitement du bois sec et l'odeur qu'il dégage, atténuent les peines.

    Dans la bibliothèque, tu trouveras de très belles histoires, des histoires, non pour oublier, des histoires qui pavent les chemins, qui empêche la boue de coller à la mémoire, des histoires où les coquelicots poussent entre les rêves et les attentes, des histoires vibrant au vert des printemps à venir.

    Fais attention, la porte d'entrée ne ferme pas bien. Elle peut s'ouvrir sous la pression d'un courant d'air. je la laisse toujours ouverte ; j'aime laisser entrer l'air frais et les hasards. Sans doute pour cette raison, ne l'ai-je jamais réparée. Mais toi, pour retrouver la paix, tu souhaites peut-être un peu d'isolement, alors, ne la ménage pas et elle restera close.

    Je n'ai guère d'autres recommandations. Cependant, il y a dans le salon, une boîte en métal, un peu rouillée, pas vraiment jolie. On distingue sur le couvercle un vague décor végétal d'un or passé. Je ne sais plus exactement comment cette boîte est en ma possession, mais le fait est : elle est là. Elle se trouve dans le creux du mur, derrière la collection de vases égyptiens de Manolo. Tu verras, c'est dans le salon, à côté de la marionnette. Si tu la trouves, tu peux ouvrir cette boîte, rien de secret là-dedans ! Tu y verras des cailloux, tout simples, tout ronds. Tu sais comme je suis attirée par les minéraux ordinaires qui roulent ça et là au bord de la vie. Ils emmènent, ils parlent des chemins et des herbes folles. Souvent je les oublie, la boîte reste fermée des semaines, parfois même des mois. Puis un jour par hasard je reviens vers eux, comme ça, au gré d'un rangement, d'un époussetage.

    Alors voilà, tu prends le temps, tu les apprivoises un peu, tu les prends dans ta main, tu les touches, tu les caresses, tu verras comme ils sont ronds, lisses, dociles, tu leur parles, tu les places et les déplaces suivant ton envie et puis au bout de quelques jours, arrose-les. Arrose les cailloux, sans excès, tous les jours un peu, parle leur encore. Soigne-les, prends soin d'eux. Sois régulière, attentive, tendre, tu sais, ils fleuriront.

     


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